Communiqué de presse 2516 de l'Européan Southern Observatory :
Six milliards de tonnes par seconde : une planète vagabonde découverte en pleine croissance à un rythme record
2 octobre 2025
Les astronomes ont identifié une énorme «
poussée de croissance » chez une planète dite « vagabonde ».
Contrairement aux planètes de notre système solaire, ces objets ne
tournent pas autour d'étoiles, mais flottent librement dans l'espace.
Les nouvelles observations, réalisées à l'aide du Very Large Telescope
(VLT) de l'Observatoire Européen Austral (ESO), révèlent que cette
planète errante absorbe le gaz et la poussière de son environnement à un
rythme de six milliards de tonnes par seconde. Il s'agit du taux de
croissance le plus élevé jamais enregistré pour une planète vagabonde,
ou pour toute autre planète, ce qui fournit des informations précieuses
sur leur formation et leur croissance.
L'objetrécemmentétudié,dontlamasseestcinqàdixfoissupérieureàcelledeJupiter,estsituéàenviron620années-lumièredanslaconstellationduCaméléon.OfficiellementbaptiséeCha1107-7626,cetteplanètevagabondeestencoreenformationetestalimentéeparundisquedegazetdepoussièrequil'entoure.Cettematièretombeconstammentsurlaplanètequiflottelibrement,unprocessusappeléaccrétion. Toutefois, l'équipe pilotée par Victor Almendros-Abad a découvert que le taux d'accrétion de la jeune planète n'est pas constant.
Enaoût2025,laplanèteaccrétaitenvironhuitfoisplusvitequ'ilyaquelquesmois,àunrythmedesixmilliardsdetonnesparseconde!«Ils'agitdel'épisoded'accrétionleplusintensejamaisenregistrépourunobjetdemasseplanétaire»,explique Victor Almendros-Abad.Cette découverte, publiée aujourd'hui dans The Astrophysical Journal Letters, a été faite à l'aide du spectrographe X-shooter installé sur le VLT
de l'ESO, situé dans le désert d'Atacama au Chili. L'équipe a également
utilisé les données du télescope spatial James Webb, exploité par les
agences spatiales américaine, européenne et canadienne, ainsi que les
données d'archives du spectrographe SINFONI installé sur le VLT de l'ESO.
«L'originedesplanètesvagabondesresteunequestionouverte:s'agit-ild'objetsdetrèsfaiblemasseforméscommedesétoiles,oudeplanètesgéanteséjectéesdeleursystèmenatal?»,s'interrogeAleksScholz,coauteurdel'étudeetastronomeàl'universitédeStAndrews,auRoyaume-Uni.Lesrésultatsindiquentqu'aumoinscertainesplanètesvagabondespourraientavoirsuiviunprocessusdeformationsimilaireàceluidesétoiles,cardespousséesd'accrétionsimilairesontdéjàétéobservéeschezdejeunesétoiles.Comme l'explique Belinda Damian, coauteure et également astronome à l'université de St Andrews : « Cette
découverte brouille la frontière entre étoiles et planètes et nous
donne un petit aperçu des premières phases de formation des planètes
vagabondes. »
En comparant la lumière émise avant et pendant l’éruption, les
astronomes ont recueilli des indices sur la nature du processus
d’accrétion. Fait remarquable, l’activité magnétique semble avoir joué
un rôle dans la chute spectaculaire de matière, un phénomène jusqu’ici
observé uniquement chez les étoiles. Cela suggère que même des objets de
faible masse peuvent posséder des champs magnétiques suffisamment
puissants pour alimenter de tels épisodes d’accrétion. L’équipe a
également découvert que la chimie du disque entourant la planète avait
changé durant cet épisode : de la vapeur d’eau a été détectée pendant
l’accrétion, mais pas avant. Un tel phénomène avait déjà été observé
chez les étoiles, mais jamais encore chez une planète, quelle qu’elle
soit.
Les planètes errantes sont difficiles à détecter, car elles sont très
peu lumineuses, mais le futur Extremely Large Telescope (ELT) de
l’ESO, quiseraenopérationsouslecielleplussombreaumondepourl'astronomie,
pourrait changer la donne. Grâce à ses instruments puissants et à son
miroir principal géant, il permettra aux astronomes de découvrir et
d’étudier davantage de ces planètes solitaires, les aidant ainsi à mieux
comprendre à quel point elles peuvent ressembler aux étoiles. Comme le
souligne Amelia Bayo, coautrice de l’étude et astronome à l’ESO : «
L’idée qu’un objet planétaire puisse se comporter comme une étoile est
fascinante et nous invite à nous interroger sur ce que pourraient être
les mondes au-delà du nôtre à leurs premiers stades d’évolution. »
La Tapisserie de la Reine Mathilde n'est plus visible. Le musée qui l'abrite et l'expose à Bayeux vient de fermer ses portes pour deux années.
Restauration, nouvel écrin, prêt à l'Angleterre, on ne sait pas bien ce qui est prévu pour ce temps qui nous sépare de sa prochaine présentation. Toujours est-il que des avis se font entendre pour mettre en garde et contester des démarches jugées téméraires. Une pétition lancée il y a deux mois recueille déjà plusieurs dizaines de milliers de signataires pour s'opposer à une exposition Outre-Manche.
Comme
le Pont du Gard ou le Trésor de Conques, la Tapisserie de Bayeux fait partie de
l’imagier de nos lointains cours d’histoire. On sait qu’elle existe, mais la
dater, la localiser ou connaître son objet ne sont pas forcément des
informations rapidement mobilisées par notre mémoire !
Une
œuvre irremplaçable
Agée
de bientôt mille ans, cette broderie de laine sur fine toile de lin – non, il
ne s’agit pas d’une tapisserie ! – a probablement été réalisée dans un
atelier du sud de l’Angleterre entre 1066 et 1069.
Sa
longueur de près de soixante-dix mètres (68,58 mètres sachant qu’un morceau est
manquant) sur une hauteur de cinquante centimètres, le tout d’un seul tenant
comme le montrent les fils de laine colorée qui sautent d’un dessin à l’autre,
en fait une « bande dessinée » monumentale.
C’est
la seule œuvre textile représentative qui nous reste de cette époque. Elle nous
renseigne sur l’habillement, les usages, les châteaux, les techniques et la
construction navale, et même sur les méthodes de cuisine de ces toutes
premières années de l’an mille.
Les
broderies, et plus tard les tapisseries, transportées et exposées sans trop de
soin dans les châteaux et les églises ont disparues. Celles qui restent sont
plus récentes de quelques siècles.
La
Telle du Conquest, telle qu’elle est nommée par les chanoines de la Cathédrale
de Bayeux, échappe aux incendies de 1105 et de 1160. Elle est soustraite au sac
des Huguenots en 1562 et aux couteaux des Révolutionnaires qui avaient besoin
de bâches pour couvrir leurs chariots.
Que
cette réalisation, fragile par ses dimensions et par sa matière, nous soit
parvenue tient de l’extraordinaire. De part son caractère unique et son intérêt
patrimonial, la Tapisserie de Bayeux est inscrite sur la première liste des
Monuments Historiques dès 1840 et figure au Registre du Patrimoine Mondial de
l’UNESCO depuis 2007.
Une
œuvre politique
Attribuée
à l’épouse, Mathilde, du Conquérant, à l’instar de la tapisserie de Pénélope
tissant en attendant le retour d’Ulysse, la Tapisserie de Bayeux a très
probablement été commandée par Odon de Conteville, évêque de Bayeux et
demi-frère de Guillaume. On situe sa réalisation dans les trois années qui ont
suivies l’épopée normande parce qu’après, à partir de 1069, des révoltes
apparaissent et sont réprimées sans indulgence.
A contrario, durant les années
1066-1069 le Duc de Normandie travaille ses relations avec les Anglo-Saxons en
donnant une image de bienveillance, même si les batailles de conquête
continuent après celle d’Hastings.
La tapisserie assoit la juste cause du
Conquérant sur le parjure d’Harold Godwinson. Elle relate une victoire, comme
il se doit, mais aussi une version officielle de l’histoire qui s’impose
désormais, montrant la félonie châtiée par celui qui a le bon droit de son
côté. Le trône d’Angleterre n’est pas une affaire de conquête, mais une juste
reprise de l’attribution d’Edouard le Confesseur !
En même temps,
l’histoire est fixée, et pour l’avenir, l’avertissement est donné pour qui
voudrait, à nouveau, s’opposer en rival !
Un
symbole
Juste
cause, justement défendue, soldée par la victoire de la victime et la mort du
parjure. Voilà une parabole, un symbole !
C’est
un départ pour l’histoire de l’Angleterre.
Le
règne de Guillaume de Normandie marque aussi le début d’une administration pour
le territoire avec la rédaction du Domesday Book et le début d’un état
organisé.
Vu du
Continent, c’est un autre symbole qui se dégage quelques siècles après :
Napoléon
y voit une région de France (vassale de la couronne au moment de l’évènement)
qui conquiert le pays ennemi ! C’est la raison pour laquelle il la fait
exposer au Louvre de novembre 1803 à février 1804 : il s’agit de montrer
que la conquête de l’Outre-Manche est possible !
Pendant
l’Occupation, ce sont deux archéologues allemands qui viennent l’étudier à l’abbaye
de Mondaye. Herbert Jankuhn et Karl Schlabow sont membres de l’Ahnererbe,
organisation nazie chargée de légitimer une origine nordique au peuple
allemand.
On peut
se demander quel était l’état d’esprit des occupants à l’égard d’un épisode
dont ils voulaient s’attribuer les ancêtres et en même temps reconnaître qu’ils
n’avaient pas pu en faire autant. Cette étude a été menée pendant l’été 1941 …
Très
attentifs à cette œuvre, les allemands ordonnent son transfert au Louvre après
le Débarquement, le 26 juin 1944.
Le 21
août, deux SS se présentent au Gouverneur général de Paris, le général Von Choltitz
pour emporter la Tapisserie en Allemagne. Von Choltitz répond que le Louvre est
aux mains de la Résistance ! La
scène est retracée dans le film « Paris brûle-t-il ? »
Repartie
pour Bayeux le 2 mars 1945, la Tapisserie de la Reine Mathilde a été conservée
dans cette ville durant la presque totalité de son temps. C’est un bien d’Etat,
mais Bayeux, dépositaire, y est si étroitement associée !
Alors
aujourd’hui, la sortir à nouveau de sa ville pour un voyage si long qu’elle ne pourrait
peut-être pas le supporter est-il opportun ?
De sa
restauration pendant les mois qui viennent, on en parle peu. C’est l’affaire
des spécialistes. On leur fait confiance.
On
leur fait aussi confiance … pour s’inquiéter de la décision présidentielle de
prêter la Tapisserie à l’Angleterre l’année prochaine. Le but de l’opération :
consacrer le réchauffement diplomatique amorcé entre les deux pays en 2023
(visite d’Etat de Charles III en France). Mais l’intention était déjà annoncée
par Emmanuel Macron dès 2018 !
La Telle
du Conquest est une œuvre unique, un symbole soit, mais en faire une monnaie
diplomatique au prix de son existence est-t-il raisonnable ?
Si
aucune avarie n’altère l’œuvre médiévale, on peut compter sur le regain de
popularité qu’elle y trouverait, sur le rajeunissement de son image à la faveur
de cette actualité. Mais si une catastrophe arrive, si la Toile revient abîmée,
un peu plus outragée que par son âge, comme tous les spécialistes déclarés l’affirment
(les autres restent anonymes et leurs rapports cités par le Gouvernent ne sont
pas publiés !), alors nous aurons perdus – volontairement ! – un
élément irremplaçable de notre Histoire.
Gardons-nous
de faire que sa valeur fasse aussi sa perte ! Un symbole n'est pas un jouet, fut-il à prétention diplomatique.
Le livre (source : www.dictionnaire-academie.fr) tient un peu de l'humain : il a un corps et un esprit, un aspect matériel et un contenu qui le relie à la pensée.
Mais la comparaison s'arrête là : chaque humain a son corps propre et la conscience qui va avec, indissociable. Le texte d'un livre peut s'incarner, lui, à l'infini au travers de feuilles et de reliures multiples, variées, en même temps et successivement.
Le livre est donc un objet qui s'incarne sous divers aspects et se réincarne, éventuellement, au grès des volontés.
Il y a livre s'il y a objet et "esprit". L'"esprit" - le texte - a besoin d'un support ! (Nous excluons ici les mémoires artificielles fournies par l'électronique).
A l'inverse, l'objet sans le texte n'est pas un livre. C'est une évidence, mais il faut la formuler parce que le cas existe : on donne alors à l'objet le nom de carnet, de cahier ou de livre d'or.
Un jour, dans une librairie ancienne, je suis tombé sur un petit carnet rangé sur une étagère au milieu de livres. Le carnet était fabriqué comme un livre auquel on tient. Les plats de la reliure cartonnée était recouverte d'un papier aux motifs stylisés d'hommes-oiseaux se faisant face et les tranches étaient colorées avec une alternance de bleu et de brique. Le dos était fait d'une sorte de parchemin.
Une facture fin XIXème ou première moitié du XXème siècle.
Les pages étaient un peu jaunies. Le papier épais n'avait pas été utilisé. Le carnet avait pourtant une histoire: deux mots apparaissaient au dos de la couverture : un prénom et un nom écrit au tampon à l'encre violette, en forme d'ex-libris.
Le vieux carnet qui n'avait jamais servi devenait alors celui que quelqu'un devait écrire, ou que quelqu'un aurait du écrire.
J'ai cherché qui pouvait être la personne qui avait marqué sa propriété sur ce carnet, sans aller plus loin et j'ai trouvé la trace Internet de cet homme : un peintre peu connu, décédé il y a peu d'années : Christian d'Orgeix.
Depuis, je conserve ce carnet sur une étagère, au milieu de livres anciens, sans avoir envie de m'en servir.
L'objet, par deux mots, est devenu un livre.
Composition photographique. Livres anciens, jumelles anciennes et compas à pointes sèches.
Vous souhaitez acquérir « Le Petit Prince ». Vous vous dites qu’un tel texte présente un intérêt à être détenu dans sa publication originale : on renoue ainsi matériellement et symboliquement avec le contexte d’origine. Un texte qui a eu une pareille destinée – laquelle court toujours d’ailleurs – va porter sa légende au travers de son habillage premier, celui qu’a connu l’auteur.
Vous allez tenter votre chance chez un bouquiniste ou chez un libraire ?
Il s’agit de trouver, on vient de le voir, un livre d’occasion, mais qui n’est pas un livre ancien dans l’idée qu’on s’en fait …
Bouquiniste : Personne qui fait le commerce des livres d’occasion. Courir les bouquinistes à la recherche d’un livre épuisé, d’une édition rare.
Libraire : Personne qui fait le commerce des livres. La boutique, l’étalage d’un libraire. Commander un livre chez le libraire.
La différence est dans la nuance ! Le bouquiniste ne fera que de l’occasion tandis que le libraire fera commerce de tout livre. Dans les faits, si c’est vrai pour le premier, il est plus courant pour le second de faire dans le livre neuf et récent.
Ca dépend de la vocation que le professionnel se donne et donne à voir à ses clients.
Avec bien des réserves, on pourra tout de même éclairer un peu le sujet avec la définition du mot bouquin, dont l’appellation bouquiniste est dérivée :
L’Académie française classe l’usage de ce mot dans le langage familier « Vieux livre. Par extension. Livre en général. Il a toujours le nez fourré dans ses bouquins. Je crois qu’il écrit un bouquin. »
Et avec son étymologie donnée par Jean Dubois, Henri Mitterrand et Albert Dauzat dans leur Dictionnaire étymologique et historique du français et trouvée chez Milet en 1459 : « vieux livre, petit livre » en tant que diminutif du néerlandais « bock » - livre.
Petite parenthèse anecdotique :
L’Académie française, dans son Dictionnaire, ne place le sens qui nous intéresse qu’en troisième position derrière ces deux définitions :
1- Vieux bouc. L’odeur repoussante du bouquin. Sentir le bouquin, avoir l’odeur d’un vieux bouc. Par analogie. Rare. Lièvre ou lapin mâle.
2- Embouchure fixée sur une sorte de trompe faite d’une corne évidée. Cornet à bouquin. Par extension. L’instrument lui-même. Par analogie. Se dit de la partie d’une pipe qui est adaptée au tuyau, et que le fumeur porte à la bouche. Un bouquin d’ambre, d’ivoire.
En conclusion, il faut regarder l’enseigne du magasin. Il ne manquera pas de se distinguer s’il propose plus que du neuf et du récent. C’est-à-dire qu’un libraire pourra proposer des livres anciens et neufs alors qu’un bouquiniste… ne vendra pas de livre neuf ! Et il ne faut pas non plus hésiter à pousser la porte !
JADES-GS-z14-0 est
la galaxie la plus lointaine qu’on puisse observer. C’est aussi la plus âgée
qu’on connaisse : 13,4 milliards d’années au moins. C'est sa distance en années-lumière ... Elle existait donc à cette même distance en temps.
Découverte en mai
2024 avec les moyens du James Webb Télescope, le "successeur" de Hubble, la lumière qui nous parvient
d’elle aujourd’hui a été émise 300 millions d’années après le Big-Bang et nous
renseigne sur la composition de l’Univers à ce moment-là.
Les scientifiques
ne pensaient pas trouver d’oxygène, élément complexe relativement à la jeunesse
de la galaxie qui n’en était qu’à 2% de l’âge du monde.
Deux équipes de
chercheurs viennent pourtant d’affirmer cette présence d’oxygène en publiant
chacune un article dans ce sens.
C’est une découverte
qui permet d’envisager une évolution plus rapide que prévue des éléments constitutifs
de l’Univers.
Ces travaux ont
été possibles grâce à ALMA, un radiotélescopede 66 antennes, de l’ESO.
Petit, une demoiselle, déjà âgée mais dynamique, m'avait emmené, avec ma mère, visiter l'abbaye de Lessay.
Je me souviens très bien qu'elle y voyait là le prototype possible de l'architecture gothique. Elle le tenait de l'architecte Froidevaux qu'elle connaissait.
Il semble que l'invention de l'architecture gothique résulte de plusieurs techniques venant de plusieurs régions de France.
Pour sa part, l'abbaye de Lessay conserve le plus ancien exemple connu de croisées d'ogives.
volumétrie au lieu de volume
perdurer au lieu de durer … au point de "perdurer … au-delà" !
fonctionnalité au lieu de fonction
classifier au lieu de classer entièreté au lieu de entier (dans son)
totalitaire au lieu de autoritaire
stratégie au lieu de tactique
l'apesanteur au lieu de la pesanteur
finaliser au lieu de finir
conventionnel au lieu de classique
conséquent au lieu d'important
découvrir pour la première fois
... avec tout ça, nous allons ... pouvoir potentiellement ... faire quelque chose ... ou pas !
Extrait de l' "Information clients" d'une laverie automatique :
"... la société exploitante ne saurait aucunement être tenue pour responsable ...".
En quoi est-il question de savoir ?
La rédaction " ... la société exploitante n'est pas responsable ..." est directe, vraie et plus légère.
Une lunette pour des lunettes.
Qui de plus expert pour parler de son activité et pour en connaître les termes précis que le professionnel du métier ?
L'opticien échapperait-il à cet a priori ?
Il faut le croire quand il promeut lui-même par l'usage l'emploi d'une lunette pour désigner l'orthèse à deux verres utile aux déficients de la vue (publicité à la télévision ou votre fournisseur habituel de lunettes).
Cette mise au singulier d'un objet allant toujours par paire est un bon exemple d'une "évolution" qui appauvrit le langage : une lunette est ce tube optique qui permet de rapprocher les objets observés : lunette de marine ou longue-vue, lunette astronomique, ornithologique, etc ... , alors que les lunettes sont des outils correcteurs de la vue.
En mettant les secondes au singulier on a fait disparaître un mot en l'amalgamant à un sens existant déjà, différent du premier.
Même facilité et effet de mode avec une jumelle et des jumelles !
S'informer sur l'actualité scientifique est facile à voir toute les publications qu'on trouve en ligne. Obtenir des informations fiables demande un petit travail de sélection !
CEASCOPE est une lettre mensuelle, en ligne, à l'abonnement gratuit, qui diffuse l'actualité des laboratoires du CEA et de ses partenaires, explique des notions fondamentales au moyen de médias renouvelés et se donne donc comme mission d'être le "rendez-vous de l'actualité scientifique".
Vous pouvez découvrir la lettre et accéder à l'ensemble des publications depuis la première parution en mai 2013 par ce lien :
Le site même du CEA vaut la visite régulière. En voici le plan ; c'est une bonne porte d'entrée sur ce qui se fait en recherche fondamentale et appliquée :
Le descriptif des ressources offertes par la "vitrine" Internet de cet Etablissement demanderait un travail plus complet - nous étions juste partis pour évoquer la lettre CEASCOPE ! -, mais cet aperçu peut se terminer en citant la médiathèque :
Vue projetée depuis le dessus du plan galactique du catalogue des astres à moins de 10 parsecs, ou 30 années-lumière, soit 300 000 milliards de kilomètres.
galaxymap.org Twitter : @galaxy_map., CC BY-SACéline Reylé, Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC)
Combien d’étoiles sont dans le ciel ? Cette question taraude de nombreuses personnes depuis l’aube de l’humanité. Notre étoile le soleil est une étoile parmi tant d’autres qui, rassemblées dans l’espace, constituent cet immense ensemble qu’est notre galaxie, la Voie lactée. On estime que la Voie lactée s’étend sur 100 000 années-lumière et contient environ 150 milliards d’étoiles. Cependant, toutes ne sont pas observées et répertoriées, loin de là.
En 1937, l’astronome Louise Freeland Jenkins publie une liste de 127 étoiles avec leurs compagnons connus dont la distance est inférieure à 10 « parsecs » (environ 30 années-lumière) du soleil.
Animationrotativemontranttous les objets situés dans un rayon de 10 parsecs. Le soleil et ses huit planètes sont visibles au centre. Source : gruze.org
Étoiles, planètes : qui sont nos voisines ?
Ce recensement actualisé contient 540 astres dans 339 systèmes, disponible aussi dans sa version « zoomable ». Il met en évidence la richesse et la variété du voisinage solaire avec des astres de types, masses, tailles, températures, âges très variés. Ce sont pour la plupart des étoiles. La grande majorité de nos étoiles voisines sont plus petites que le soleil, et il y a un nombre assez surprenant de « naines brunes », des astres trop petits pour soutenir la fusion nucléaire en leur cœur et briller comme le soleil par exemple. Plus rares sont les étoiles mortes naines blanches, et les grosses étoiles, très lumineuses et de couleur bleutée.
Le catalogue des astres connus à 10 parsecs et leur répartition selon le type d’astre. Le soleil est une étoile de type G. Les étoiles de type O, appelées « géantes bleues » sont 10 fois plus grosses que le soleil. Les étoiles de type M, dites « naines rouges », sont 10 fois plus petites. Les types L, T, Y recouvrent le domaine des « naines brunes », qui ne brillent pas.L. Reylé, adapté de Wikipédia
Aucune étoile supergéante ou géante ne se trouve à moins de 10 parsecs. D’ailleurs, si tel était le cas, nous le saurions : si la supergéante rouge Bételgeuse par exemple se trouvait à la limite de 10 parsecs, elle serait l’astre le plus brillant de notre ciel après le soleil et la lune, et serait visible en plein jour.
Enfin, les exoplanètes viennent compléter le recensement. Certaines sont dans la zone habitable, ou zone tempérée, région autour de l’étoile où les conditions sont favorables à l’émergence de la vie, avec en particulier la possibilité pour l’eau de se trouver sous forme liquide (dans le système solaire, cette zone s’étend entre Vénus et Mars).
Si l’on fait abstraction ici des planètes, seulement le tiers des astres sont, comme le soleil, isolés et sans compagnon. Il y a aussi 69 systèmes binaires, 18 systèmes triples, trois quadruples et même deux systèmes quintuples. Le système Alula Australis dans la constellation de la Grande Ourse rassemble ainsi quatre étoiles et une naine brune.
Recenser les étoiles, une question historique
Dès l’Antiquité, des astronomes tels que Timocharis d’Alexandrie et Hipparque de Nicée ont commencé à compter les étoiles visibles à l’œil nu et ont construit ainsi les premiers catalogues, limités en « brillance ». Puis, les premières distances stellaires ont été mesurées par la méthode de la « parallaxe » par Friedrich Wilhelm Bessel en 1838 sur l’étoile 61 Cygni, Thomas James Henderson en 1839 sur alpha Centauri et Friedrich Georg Wilhelm von Struve en 1840 sur Véga.
Étoiles et naines brunes, représentées avec leurs compagnons et planètes, situées entre le soleil et 61 Cygni, l’étoile qui a eu la première mesure de distance par la méthode de la parallaxe, publiée en 1838.
Depuis, les astronomes modernes préfèrent utiliser des catalogues limités en distance, avec différentes limites autour de nous. Ils ont fourni jusqu’à la fin du XXe siècle des données fondamentales pour quelques milliers d’étoiles parmi les plus proches dont la mesure peut être faite depuis le sol, la turbulence de l’atmosphère limitant la précision des mesures.
Louise F. Jenkins en 1911 et extrait du catalogue à 10 parsecs qu’elle compila en 1937 : les 10 étoiles les plus proches du soleil avec leurs caractéristiques connues à l’époque.
Une première révolution arrive avec le lancement en 1989 de la première mission spatiale astrométrique Hipparcos, qui fournit un catalogue de 117 955 étoiles relativement brillantes. La deuxième mission spatiale astrométrique Gaia, lancée en 2013, apporte une autre vision spectaculaire, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, sur tout le ciel pour 1,5 milliard d’étoiles. La mission, initialement prévue pour 5 ans, est prolongée et durera probablement 10 ans. Des catalogues intermédiaires viennent échelonner cette durée, et sont disponibles à la communauté entière via des bases de données ouvertes. Ils profitent ainsi à tous les scientifiques, et pas seulement à ceux impliqués dans le consortium. Ceci permet une exploitation accrue de cette richesse de données, avec aujourd’hui plus de 4000 résultats publiés basés sur les catalogues successifs de Gaia.
La Voie lactée vue par le satellite Gaia.ESA/Gaia/DPAC, CC BY-SA
Le recensement d’une étoile, ou d’un astre en général, dépend fortement des capacités de détection du télescope, mais aussi de la nature de la source : une source intrinsèquement très lumineuse mais lointaine ne sera pas plus facile à détecter qu’une source très faible mais proche, et vice versa. On voit ainsi se dessiner l’intérêt de l’étude de ce qu’on appelle le voisinage solaire : c’est uniquement dans près du Soleil que l’on peut espérer avoir une vision complète des astres qui nous entourent, y compris les sources qui émettent le moins de lumière.
Comment cette liste va-t-elle évoluer dans les années futures ?
Si toutes les étoiles isolées sont déjà recensées, nous nous attendons à ce que le nombre de compagnons de faible masse dans les systèmes, de naines brunes très froides, et de planètes augmente. La naine brune la plus froide connue à ce jour (-48 °C à -13 °C à la surface), avec une masse estimée entre 3 et 10 fois la masse de Jupiter, WISEA J085510.74-071442.5, a été découverte en 2014 à la suite d’un important travail de fouille de données. Le catalogue n’est probablement pas encore complet pour ces astres peu lumineux.
Cetteanimationmontrela naine brune la plus froide jamais observée, et le quatrième système le plus proche de notre soleil. Appelé WISE J085510.83-071442.5, cet objet peu lumineux a été découvert grâce à son mouvement rapide dans le ciel. Il a été vu pour la première fois sur deux images infrarouges prises à six mois d’intervalle en 2010 par le Wide-field Infrared Survey Explorer, ou WISE, de la NASA (voir les triangles orange). Deux autres images de l’objet ont été prises par le télescope spatial Spitzer de la NASA en 2013 et 2014 (triangles verts). Source : JPL-NASA/Caltech
Une des choses importantes que nous apprendrons de ces catalogues de plus en plus complets est la distribution des objets de plus faible masse, qui nous indiquera le seuil minimal de masse pour la formation d’une étoile. Par conséquent, trouver tous les objets dans ce volume local fournira une indication importante pour comprendre les mécanismes de formation des naines brunes.
De plus, comme l’atteste la dernière addition au catalogue, la planète GJ 486 b, la découverte de planètes augmente au fur et à mesure que notre capacité de détection s’améliore. Les premières prédictions montrent que le nombre attendu d’exoplanètes à moins de 10 parsecs, si l’on était capable de toutes les détecter, serait de l’ordre de 600.
Grâce à leur proximité et à la possibilité d’observations précises, les étoiles voisines constituent un laboratoire unique pour notre compréhension de la physique stellaire et de la galaxie. Cette liste reflète autant que possible l’état actuel de nos connaissances du voisinage solaire. Elle fournit des étoiles de référence qui peuvent être utilisées pour définir des échantillons d’étalonnage de futures observations détaillées avec les instruments de pointe actuels et du futur. Elle offre un point de calibration, car c’est là que l’on peut espérer obtenir les données les plus précises sur tous les types d’étoiles, comprendre leur physique, leur formation, leur évolution, avoir des indications sur leur âge, voir si elles sont seules ou dans des systèmes multiples, savoir lesquelles d’entre elles abritent des planètes. Toutes ces indications permettent ainsi de mieux comprendre la Voie lactée dans son ensemble, car l’on s’attend à ce que la même physique soit à l’œuvre dans les autres parties de notre galaxie où les conditions sont similaires.
Le catalogue et d’autres ressources (visualisations, animation 3D, etc.) sont accessibles à gruze.org/gcns/10pc/resources.
Cet article fait partie de la série « Les belles histoires de la science en libre accès », publiée avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Ouvrirlascience.fr.
Après plusieurs mois où l'activité visible du Soleil était inexistante, la réapparition de taches à sa surface a permis de confirmer l'entrée de notre étoile dans son 25ème cycle depuis 1755.
C'est l'occasion de signaler une source importante d'information spécialisée sur le Soleil :
Portail BASS2000 qui diffuse et archive des observations du Soleil faites par des instruments français et des contributions d'autres observatoires européens.
Une vue du Soleil en H-Alpha par l'Observatoire de Coimbra, accessible par le BASS2000
Lundi 16 novembre 2020, la Cour des comptes, par son premier président Pierre Moscovici, et le CNRS par son président-directeur général Antoine Petit, ont signé une convention de coopération scientifique et culturelle pour quatre ans.
Elle pourra se réaliser par :
- l’organisation conjointe de séminaires, d’ateliers thématiques, de colloques ou de conférences et en particulier un colloque biennal thématique « Recherche scientifique et action publique » ;
- l’échange d’informations et de documentations scientifiques et techniques ;
- l’accès à des données utiles pour la recherche ;
- le développement de la science ouverte ;
- l’organisation de formations dans les disciplines d’intérêt ;
- la mise en place d’un programme annuel de visites de laboratoires ;
- la production de publications conjointes ou de toute autre action de valorisation ;
- l’accueil de chercheurs et chercheuses ou de doctorants.
Dès le 8 décembre, un colloque organisé par ces deux institutions avec le concours de l'INRIA aura pour sujet : "Recherche scientifique et action publique - Les sciences du numérique"
Vous avez le mot ou l'expression en anglais. Vous avez la bonne intention de l'exprimer en français. France Terme, site du Ministère de la Culture, peut vous aider en proposant près de 8 500 correspondances.